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ATELIER PHILO AVEC DES ENFANTS : apprendre à mieux se connaître.
- Laurence Bouchet
- 9 janv. 2021
- 5 min de lecture
Pendant les ateliers philo il est possible d’inviter les enfants non seulement à réfléchir à partir d’une question ou d’une histoire, mais il me semble important aussi de les questionner sur eux-mêmes.
Penser en effet, n’est-ce pas prendre du recul non seulement avec nos idées, mais aussi avec nous-mêmes, avec celle ou celui qui produit ces idées ?
S’inspirant de Nietzsche, on peut établir une forme de généalogie en considérant que nos pensées, nos attitudes conscientes sont des symptômes de l’état de notre psychisme qu’il est possible de prendre le temps d’examiner.
Je propose l’idée que notre psychisme est en bonne santé quand il est capable de rentrer dans une relation constructive avec ce qui est autre. Un épanouissement psychique et intellectuel est possible quand l’échange produit un enrichissement. Grâce à cet échange, nous avons pu questionner nos opinions sans nous contenter de les ressasser, nous avons pu progresser dans la compréhension du monde et de nous-mêmes.
Mais toutes sortes d’obstacles empêchent que les échanges produisent une telle progression. En commençant par le principal : notre ego inquiet qui tantôt tient à prouver qu’il existe, tantôt pétri de complexes et impuissant se ratatine sur lui-même.
Aussi lors d’un atelier philo, l’animateur invite-t-il à prendre conscience de cet ego et de ses inquiétudes qui l’empêchent de s’enrichir comme de mauvaises habitudes alimentaires peuvent nous empêcher une bonne digestion et l'assimilation des aliments.
Je propose ici de donner un exemple d’atelier philo mené avec des enfants pour illustrer mon propos.

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