Des vidéos réalisées lors de voyage en Philomobile.
Ces vidéos sont les fruits de réflexions tirées d'ateliers philosophiques en prison, en entreprise, dans la Philomobile, dans des écoles et auprès de diverses associations, elles résultent aussi de discussions sur les réseaux sociaux, de lectures et de contemplation des paysages traversés.
L’idée dans les vidéos de profils ci-dessous, c’est d'apporter des analyses pour contribuer à mieux prendre conscience des rôles que nous jouons, de les connaitre et de ne pas nous y laisser enfermer. Quand nous en sommes un peu plus conscients, les réunions de travail par exemple deviennent plus constructives. Comment pourrions-nous dialoguer et réfléchir avec les autres, si nous sommes avant tout préoccupés à défendre notre image, si nous sommes soumis à notre peur de paraître idiot, à notre peur du vide, si nous cherchons à attirer l’attention, si nous connaissons avec certitude la cause qu’il faut défendre ou si nous tentons de nous protéger des autres ?
LE BAVARD. vous l’avez déjà rencontré (peut-être êtes-vous vous-même bavard ?) , il parle tellement que nous ne l’écoutons plus. Mais pourquoi fait-il cela ? et comment pourrions-nous faire pour dialoguer avec lui ?
L'HOMME OU LA FEMME PRESSÉS. On les rencontre souvent dans les grandes villes, même si on en trouve aussi à la campagne, mais un peu moins. Il s’agite, il n’a pas de temps à vous accorder, il ne peut pas se poser. Il s’en plaint mais secrètement, il pense que cela fait de lui une personne importante. Le problème c’est qu’il confond l’urgent et l’important. Il a perdu le sens de l’essentiel : être présent au monde, aux autres et à soi-même. Quand je suis allée animer des ateliers philo au Maroc ou en Tunisie, j’ai rencontré moins d’hommes ou de femmes pressés qu’en France où pas grand monde n’a le temps (à part quelques vieux ou des jeunes qui trainent sous des abris bus). Dans ces pays du Maghreb on sait davantage prendre le temps. Il s’agit bien sûr de généralités qui ne sauraient devenir des généralisations abusives.
LA RÊVEUSE
Incarnez-vous ce rôle ? Vous y intéresserez-vous, même si ce n’est pas le vôtre ?
C’est un rôle plutôt féminin, même si on trouve aussi des rêveurs. Je le connais bien parce que je l’ai longtemps incarné. Pour l’entourage, il est moins fatigant que celui du bavard, de l’homme de pouvoir, du missionnaire ou du philosophe. La rêveuse rêve dans son coin et nous fiche la paix.
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Nietzsche, les trois métamorphoses et la pratique philosophique.
Devenir praticienne ou praticien philosophe ou comment accepter la solitude et dialoguer avec soi-même.
Le mot solitude dans l'intitulé de cette vidéo fait partie de ces mots chargés d'affects qui empêchent certains de penser. Mais on peut dire et penser les mots solitude, abandon, et même angoisse et désespoir sans se trouver prisonnier des affects que ces mots désignent... par exemple Kierkegaard a réfléchi aux concepts d'angoisse et de désespoir mais ce n'est pas un philosophe désespéré. Au contraire ceux qui ne veulent parler que de joie et de bonheur (concepts très à la mode) me semblent parfois réellement désespérés...
La société actuelle nous présente souvent des modèles de vie "extraordinaire" mais est-ce une bonne idée que de les suivre ? Et si ces images idéales n'étaient qu'un des visages souriants du désespoir ?
La consultation philosophique conduit justement à s'interroger sur ce que nous poursuivons, en commençant par accepter de se regarder soi-même et ce n'est pas chose facile mais c'est la condition pour passer à un mode d'existence plus authentique.
Se choisir soi-même, quel sens cela a-t-il ?
Dans cette vidéo j'examine la façon dont la consultation philosophique invite à se choisir soi-même après avoir montré comment Kierkegaard philosophe existentialiste dont elle s'inspire en partie, répond à cette question.
Comme je le propose dans mon livre "Philosopher pour se retrouver", dans cette série de vidéos, je montre le lien entre des auteurs classiques et la pratique philosophique. Ici j'aborde la question du choix à laquelle nous sommes tous confrontés et que Kierkegaard a approfondie.
La consultation philosophique ou comment dialoguer avec soi-même.
Souvent nous ne nous aimons pas beaucoup nous-mêmes et nous dissimulons des aspects de notre personne qui nous font honte. La consultation philosophique permet d'établir un dialogue entre soi et soi et conduit à se choisir de façon plus authentique.
Quelle est la place de la subjectivité dans la pratique philosophique ?
La pratique philosophique tient une place particulière dans le vaste champ de la philosophie.
Éloignée d'une démarche essentiellement théorique, elle opère un retour aux philosophies antiques pour lesquelles cette discipline impliquait aussi des exercices quotidiens et une pratique de soi.
Dans cette vidéo, je montre de quelle façon la pratique philosophique implique l'engagement de la subjectivité en s'adressant à tout un chacun.
Et pourquoi pas être ridicule et idiot ?
La peur d'être idiot, jointe à la peur d'être ridicule nous conduisent parfois à être encore plus idiots et ridicules que nous sommes. Ainsi la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf. Elle aurait été moins ridicule si elle n'avait pas eu peur d'être insignifiante et petite. Nous produisons souvent les dangers que nous craignons. Alors peut-on apprendre à se réconcilier avec la peur d'être ridicule et idiot ? Et pourquoi pas être ridicule et idiot ? Est-ce une condition pour penser et pour philosopher ? C'est un peu sur cette voie que nous guident Socrate, Diogène et Nasreddin...
Pourquoi penser à la mort ?
Nous évitons généralement de penser à la mort, mais pourquoi ? Y penser nous empêche-t-il de vivre ou au contraire cela nous aide-t-il à mieux vivre ? Quel rapport la pratique philosophique entretient-elle avec l'idée d'apprendre à mourir ?
Pour penser, ne rien vouloir
Faut-il rechercher la solitude ?